Notre-Dame de Paris : Les chênes sont en scierie

Qui a oublié cette soirée dramatique du 16 avril 2019 ?

Notre-Dame de Paris en feu, sa flèche qui s’écroule et sa charpente « la forêt ») détruite.

3 jours plus tard, le 18, l”ensemble de la filière Bois-Forêt annonce sa mobilisation pour fournir le bois et les sciages nécessaires à la reconstitution de l’édifice sous forme de mécénat.

En juillet 2020, la Commission nationale du Patrimoine et de l’architecture décide de reconstruire la flèche à l’identique, ce qui est confirmé par le Président de la République,

Où en est-on aujourd’hui (septembre 2021) ?

Les travaux de sécurisation et de consolidation débutés dès le 16 avril 2019, ont été menés à bonne fin conformément au calendrier fixé. La cathédrale est désormais entièrement sécurisée.

  • Janvier/février 2021 : Reconnaissance et identification des bois (pour la flèche et les travées adjacentes) en forêt en fonction du premier cahier des charges communiqué par les architectes des monuments historiques (maîtres d’ouvrages) et l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris (maître d’œuvre)  à France Bois Forêt,
  • Juin 2021 : Envoi à France Bois Forêt par les maîtres d’ouvrages du cahier des charges définitif et affectation, en fonction des débits attendus, des grumes auprès de 40 scieries volontaires,

Seulement 2000 chênes,âgés de 80 à 150 ans seront nécessaires

  • La réalisation de la flèche et des travées adjacentes nécessite environ un millier de chênes (2.500 m3), soit 0,1 % de la récolte annuelle française de chênes.
  • Certains débits attendus sont de dimensions modestes (10 x 10 cm sur 2.5 m), d’autres sont beaucoup plus imposants (jusqu’à 18 m de long pour une section de 40 x 36 cm),
  • La réalisation de la charpente de la nef et du chœur nécessite elle aussi environ un autre millier de chênes (1.500 m3).

Ces 2.000 chênes proviendront pour moitié de forêts publiques et pour moitié de forêts privées,.

Déjà 1.253 grumes avaient été abattus en mars 2021 dans l’ensemble des régions françaises pour la flèche et les travées adjacentes. Cela est légèrement supérieur au volume nécessaire et permettra ainsi de parer à toute éventualité et de disposer dès maintenant de grumes pour le reste de la charpente,

86% des grumes sont certifiées dont 81% sont certifiés PEFC. Les autres provenant de petites forêts qui ne disposent donc pas forcément de Plan Simple de Gestion,

Et maintenant ?

À mi-septembre, plus de 60% des grumes ont été acheminées en scieries et la totalité le sera d’ici fin septembre, Les scieurs sont à pied d’œuvre et ont commencé à réaliser les débits, cette opération devant s’achever d’ici fin octobre,

Les débits vont ensuite ressuyer pendant près de 12 mois à l’air libre ou en séchoir avant d’être acheminés chez les charpentiers fin 2022 début 2023.