10 idées reçues sur le bois-énergie

 Cet article est extrait du Dossier Bois-Énergie publié dans le numéro 607 (octobre 2017) de Forêts de France.
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Attention : les chiffres figurant dans ce dossier sont des moyennes nationales. Les pourcentages concernant les forêts de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur où l’on produit moins de bois d’œuvre sont sensiblement différents

  1. La consommation de bois énergie en France est marginale.
    Faux. Le bois énergie (collectif, industriel et domestique) représente 47 % des énergies renouvelables françaises.
  2. La consommation de bois énergie épuise les forêts et participe à la déforestation.
    FdF 2017-607 p 19 Bois énergie
    Faux. Le bois énergie participe à la croissance des forêts lorsqu’il est exploité dans le cadre d’une gestion raisonnée. Il est souvent issu des résidus de travaux de la sylviculture (par exemple : DFCI, cloisonnements, dépressage, élagage, traitement des rémanents, entretien…) et des produits connexes de scierie. Le capital bois de la forêt française (volume de bois sur pied) a d’ailleurs augmenté de 1,3 %/an depuis 1980. Le taux de boisement est passé de 25 % à 30 % depuis cette date.
  3. Le bois énergie fait concurrence aux autres industries du bois.
    Encore faux. La part du bois énergie commercialisé pour des chaufferies industrielles et collectives représente 5 % du volume de bois forestier récolté chaque année en France (en PACA le pourcentage est sensiblement supérieur). Il résulte d’ailleurs de la transformation à destination de son usage premier qui est le bois d’œuvre.
  4. Le bois est importé et ne contribue pas au développement local.
    Faux. Sur les 6 000 installations en France, seules 0,05 % font appel à de l’importation.
  5. Le bois énergie crée peu d’emplois.
    Faux. Il génère 3 à 4 fois plus d’emplois que les énergies fossiles !
  6. Il est impossible d’assurer l’approvisionnement d’un réseau en bois à moyen et long terme.
    Faux. Un contrat d’approvisionnement peut être signé pour des durées allant jusqu’à douze anse.
  7. Le bois pollue.
    Flambée
    Ah, vrai et faux. En termes d’émissions en CO², le bois est neutre car il rejette, lors de la combustion, le CO² qu’il a capté pendant sa croissance. En ce qui concerne les fumées de bois, la réponse dépend de la qualité de l’installation. Les chaufferies industrielles et les appareils individuels modernes sont équipés de traitements de fumées répondant aux exigences réglementaires toujours plus poussées.
  8. Les réseaux de chaleur alimentés majoritairement par du bois ne sont pas compétitifs.
    Faux. Le prix de vente moyen HT de la chaleur en 2015 issue de la biomasse se situe à 69c (moyenne pondérée) contre 74,5c pour la chaleur issue du gaz naturel (hors cogénération). Les réseaux de chaleur ont par ailleurs un excellent rendement estimé à 85-90 %.
  9. Toutes les essences ont la même performance calorifique.
    Faux. Les bûches de bois de feuillus durs ont une densité importante et assurent un bon pouvoir calorifique. En comparaison avec les bûches de bois de feuillus tendres, elles assurent un temps de combustion beaucoup plus long et régulier.
  10. Le bois de chauffage nécessite deux ans de séchage avant d’être consommé.
    Toujours faux ! La durée de séchage dépend de la région, de l’essence et du produit final attendu.