Dans le Doubs, en forêt et en famille, l’harmonie entre les générations
En balade entre sapins et hêtres, Jean-François raconte à sa petite fille Jeanne, l’histoire d’une forêt un peu schyzophrène. Elle a deux visages : d’un côté une jeune forêt plantée où tous les arbres ont le même âge, et de l’autre une forêt cultivée selon l’ancienne méthode franc-comtoise, la « futaie jardinée ». Pas de doute, Jeanne préfère ces forêts jardinées, celles qu’elle trouve naturelles, et qui font les choses elles-même, plutôt que les plantations d’épicéas réalisées sur des terres agricoles abandonnées. Et demain ? Jean-François explique à Jeanne son projet de convertir la plantation en futaie mélangée et irrégulière, qui garantit une plus grande diversité d’essences.
Et pour revenir à l’ancienne méthode, Jean-François précise que cela prendra du temps, bien plus que le temps d’une génération. Jeanne y travaille déjà, elle marque les arbres en bordure de parcelle aux côtés de son grand-père. Et elle a beaucoup de questions à lui poser : est-ce qu’il y a assez de biodiversité ? est-ce que tout le monde peut venir dans la forêt familiale pour cueillir des champignons ? et prendre un arbre ? faire du VTT ?