Cet article, rédigé par Emmanuelle Degoy, est extrait du Dossier Bois-Énergie publié dans le numéro 607 (octobre 2017) de Forêts de France.
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Le bois énergie désigne l’utilisation du bois en tant que combustible, employé sous différentes formes: bûches, plaquettes forestières, produits connexes de scierie, produits bois en fin de vie, granulés, dans des installations domestiques, industrielles ou collectives. Son origine tout comme sa vocation recouvrent des réalités diverses selon le produit concerné.
Les bûches
Les bûches et rondins, généralement de 20 cm à 1 m de long, constituent la forme la plus brute de l’exploitation du bois énergie. Les principaux critères à prendre en considération dans la fabrication sont le taux d’humidité maximum, les essences de bois définies, les dimensions de section, etc.
Pour vous guider, il existe deux référentiels de qualité : NF Biocombustibles solides et France Bois Bûche.
Le taux d’humidité du bois en particulier intervient directement sur le contenu énergétique. Entre un bois sec prêt à l’emploi (moins de 20 % d’humidité rapportée à la masse brute) et un bois fraîchement coupé (45 % d’humidité rapportée à la masse brute), l’énergie est deux fois moindre. La capacité calorifique est de 1 500 à 2 000 kWh/stère pour un coût de l’ordre de 30 à 80 € le stère.
Les granulés
Les granulés de bois ou pellets sont des cylindres de 5 à 30 mm de long constitués de copeaux ou de sciures de bois compacté appelés PCS (produits connexes de scierie). Ces sciures, à l’état de farine, sont comprimées par une presse à 100 bars. L’absence de colle chimique en fait un biocombustible propre puisque seule la pression mécanique suffit à assurer le maintien des granulés. Ce combustible représente un surcoût par rapport à la plaquette, mais grâce à leur densité d’énergie élevée (leur taux d’humidité est très faible, autour de 10 %) et leur grande facilité de livraison et de stockage, les granulés s’avèrent être un combustible optimal pour les systèmes de chauffage entièrement automatiques.
Là aussi, le taux d’humidité est crucial : s’il est supérieur à 10 %, les cellules du bois s’agglomèrent plus difficilement entre elles. Cela peut créer un blocage du dispositif d’approvisionnement. La cendre peut ensuite être récupérée pour être incorporée au compost destiné aux agriculteurs. La capacité calorifique du granulé bois est importante: 470o kWh/tonne. Il existe là aussi des référentiels de qualité européens (Din Plus, ENplus…).
Les plaquettes
Les plaquettes forestières sont des copeaux réguliers avec des faces bien plates de quelques centimètres cubes de bois déchiqueté. Elles sont obtenues par le broyage de résidus forestiers (branches, bois d’élagage, etc.) qui sont secs, ce qui permet d’obtenir un meilleur pouvoir calorifique du combustible, et utilisées en tant que combustible dans des chaufferies automatiques avec vis sans fin ; la granulométrie et le taux d’humidité des plaquettes forestières sont adaptés à la puissance des chaufferies approvisionnées afin d’optimiser les rendements énergétiques (environ 9o-95 %)•
Emmanuelle Degoy