La tortue d’Hermann, le plus ancien mammifère terrestre encore en vie, est un animal bénéficiant d’une protection extrêmement stricte.
Attention aux initiatives malheureuses émanant de personnes de bonne volonté qui n’ont pas conscience des interdictions et des infractions qu’elles commettent.
Par exemple
- aller, individuellement ou en groupe dans la Plaine des Maures pour ramasser les tortues, les mettre dans leur jardin et ainsi les préserver des menaces,
- relâcher dans la nature les tortues captives et leurs progénitures.
Ces deux initiatives sont interdites et délétères. Elles constituent deux menaces majeures. Il est important de tout faire pour les stopper.
Pour en comprendre les raisons et apprendre ce qu’il faut faire et ne pas faire, consultez la page Facebook de la Soptom (Station d’Observation et de Protection des Tortues et de leurs Milieux).
D’une manière générale : ne pas déplacer ni prélever les tortues d’Hermann, ne pas les nourrir car elles sont habituées à vivre des semaines sans boire ni manger (estive, hibernation) et elles sont adaptées à vire de telles conditions depuis des millions d’années. Ce sont les TH qui ont survécu à cet incendie qui vont permettre à la population de se régénérer sur plusieurs années
Si une tortue non blessée est découverte, ne pas la déplacer mais il suffit de l’hydrater en la faisant tremper dans une bassine avec 4-5 cm d’eau pendant 10 mn au calme et à l’ombre et de la remettre dans le milieu naturel, même incendié, à l’endroit exact de la découverte.
Si une tortue est découverte vivante et blessée : brûlures apparentes sur les parties molles, et/ou brûlure suffisamment conséquente de la carapace pour lever une écaille (os visible), il est demandé de prendre la localisation exacte de la tortue avant de la déplacer et de l’emmener au Centre de soin de la faune sauvage de la Soptom situé au « Village des tortues » à Carnoules. Il est possible de contacter le Directeur de la Soptom, Sébastien Caron (contact@soptom.org= ou bien le Village des Tortues au 04 89 29 14 10. Dans les autres cas, la laisser sur place
Si une tortue morte est découverte : ne pas la toucher, la laisser sur place mais prendre une photo et la localisation exacte et la transmettre à contact@soptom.org
Très important : ne pas relâcher de tortues de particulier dans les milieux naturels, notamment dû au risque de transmission de maladie ou de pollution génétique des populations sauvages reliques. C’est d’ailleurs un délit punissable de 3 ans de prison et 150.000 € d’amende.