L’union fait la force
Avec 48% de sa surface recouverte de forêts. (1,5 millions d’hectares sur 3 millions), la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’une des plus boisée de la France métropolitaine.
Les deux tiers appartiennent à des propriétaires privés. C’est dire que nous possédons et gérons environ un tiers de la surface de la Région. Mais cette forêt, comme la forêt française, est morcelée.
Nous sommes 226.000 propriétaires de parcelles boisées, convoitées par le public, et parfois par les collectivités territoriales qui croient qu’elle appartient à tout le monde.
Nous sommes également plus de 20.000 propriétaires de forêts de plus de plus de 25 hectares (même non contigües), soumis à l’obligation d’avoir des plans simples de gestion (PSG) agréés.
Nos syndicats départementaux ou tri-départementaux (04-05-84, 06, 13 et 83) sont aujourd’hui forts de plus de 2.200 adhérents. C’est déjà beaucoup car nous pesons plus de 120.000 hectares de bois, mais c’est peu parce que nous ne pesons que 120.000 hectares sur le million d’hectares de la forêt privée de la région.
Concernés et actifs au niveau régional et européen
Défendre et valoriser nos forêts nous conduit à être actifs au niveau régional et national.
Afin d’être reconnus et écoutés par les instances régionales et nationales, ces syndicats adhèrent à la Fédération Nationale des Syndicats de Forestiers Privés (Fransylva) et ont constitué une Union Régionale dont les quatre présidents départementaux sont membres du bureau, présidé par l’un d’entre eux.
Nous y travaillons, avec l’État, le Conseil Régional et de nombreux organismes constitués à cette échelle sur des sujets plus globaux, par exemple le Schéma Régional de Continuité Écologique (SRCE ou trame verte et bleue qui s’imposera un jour dans les Scot et PLU), le Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier (PPRDF), Forêt Modèle Paca, le Comité Régional Biomasse… car, de plus en plus la région devient l’échelon qui s’impose même si, particulièrement en Paca, nous forêts sont très différentes d’un département à l’autre et si nous considérons que chaque massif mérite un traitement spécifique adapté.
Nous y travaillons aussi au niveau du bassin méditerranéen, principalement avec nos collègues espagnols, italiens et portugais, mais aussi avec des grecs, des marocains, des tunisiens ou des algériens car nos forêts et nos essences et leur gestion ont plus que quelques points communs et nous avons beaucoup à tirer de ces échanges, notamment pour nous préparer, au nord de la méditerranée aux conséquences de l’évolution climatique.
Et puis il y a Fransylva, au niveau national, qui fédère, informe tous les syndicats départementaux et où la région est représentée au Conseil d’Administration. Fransylva nous défend auprès des instances gouvernementales françaises mais aussi au niveau de Bruxelles.
Les apports d’un syndicat départemental ?
Que fait votre syndicat départemental, pour vous, adhérents,
mais aussi pour eux, les propriétaires forestiers privés
qui n’adhèrent pas (encore) à leur syndicat ?
Défendre et valoriser nos forêts
Au niveau de chaque département, mais aussi au niveau de la région, nous sommes confrontés en permanence à des règles et contraintes nouvelles mais aussi à des projets qui risquent d’en introduire de nouvelles. Il nous faut donc participer à des dizaines de réunions, commissions, bureaux de direction, assemblées générales, conseils d’administration… pour que nous ayons un minimum d’information mais surtout d’influence sur ce qui se trame : Natura 2000, parcs régionaux ou nationaux, réserves naturelles, trame verte et bleue, plans de protection de l’atmosphère (pourra-t-on encore incinérer sur place les rémanents issus de nos travaux sylvicoles ?), plans de massifs, commissions des sites, schémas de cohérence territoriaux (Scot), PLU, chasse, loisirs en forêt, espaces naturels sensibles (ENS), Pidaf, PPRI, DFCI, comités communaux feux de forêts… la liste est longue, voire infinie et nous sommes souvent seuls face aux représentants de l’État (préfet, sous-préfets, DDTM, DREAL…), du Conseil Général, des chambres consulaires, ceux de la filière bois (coopérative, ASL, Fibois, exploitants forestiers, scieurs…), des loisirs en forêt (Forestour…) mais aussi, et ce ne sont pas toujours nos meilleurs amis, les multiples associations de défense de la nature, de la biodiversité, des paysages… qui nous imaginent comme les responsables de la déforestation amazonienne, les associations de chasseurs, de ramasseurs de champignons, de randonneurs, de vététistes, de sportifs en tous genres qui n’admettent pas une seconde que nous puissions nous opposer à la pénétration massive, gratuite et non maîtrisée de nos bois…
Nous avons aussi des relations fréquentes, et heureusement excellentes avec la forêt publique, l’ONF, les communes forestières et nous sommes aidés et assistés par les ingénieurs et techniciens du Centre Régional de la Propriété Forestière (le CRPF), établissement public qui est exclusivement concentré sur la forêt privée, dont nous sommes membres, élus par vous, de ce qui correspond au conseil d’administration de l’établissement régional et dont le président est l’un d’entre nous.
Enfin, last but not least, grâce à des contrats groupés souscrits auprès de grands assureurs, en étant adhérent de votre syndicat départemental, vous bénéficiez automatiquement d’une Assurance Responsabilité Civile au cas où vos arbres causeraient un dommage à un tiers (y compris une branche qui tomberait sur la tête d’un intrus). Certains y voient là le principal attrait de leur adhésion, mais ce n’est que le tout petit bout d’une lorgnette qui, comme l’arbre cache la forêt, cache le télescope de notre rôle. Sans oublier le contrat optionnel national Sylvassur qui offre une assurance dommages à la carte adapté à chaque adhérent couvrant les risques de perte de valeur en cas d’incendie ou de tempête.
Comment fonctionne un syndicat départemental
Chaque syndicat dispose de statuts et d’un règlement intérieur propres (consultables sur le site) qui en définissent les objectifs et le mode de fonctionnement.
Chaque syndicat départemental est piloté par un conseil d’administration composé de bénévoles élus en assemblée générale, tous propriétaires forestiers dans leur département, motivés, dévoués, mobilisés, ne ménageant ni leurs efforts ni leurs temps pour servir de relais entre vous et un environnement de plus en plus contraignant, parfois hostile et surtout chronophage.
Chaque conseil d’administration élit son président et nomme son bureau (vice-présidents, secrétaire, trésorier…).
Adhérez, vous avez besoin de nous mais nous avons besoin de vous
Manifestement nous ne chômons pas et ce n’est pas demain la veille que nous risquons de nous ennuyer. Mais, croyez bien qu’aucun d’entre nous ne se dépense comme cela pour meubler son temps, ni pour la gloire ou une quelconque ambition personnelle. Nous le faisons par passion, amour de nos forêts mais aussi parce que nous sommes persuadés que c’est indispensable pour l’avenir de la forêt privée et surtout parce que qui d’autre que nous, en exerçant notre liberté de propriétaire forestier, peut mieux s’occuper de nos collines.
Vous pouvez compter sur nous, mais nous avons besoin de vous.
Nous avons besoin de vous, de votre adhésion au syndicat. Plus nous serons nombreux, plus nous serons écoutés, compris et respectés. Plus nous serons nombreux, plus nos forêts pourront être défendues, entretenues, développées, valorisées…
Nous avons besoin de vous, de votre cotisation, car un peu d’argent est le nerf de la guerre. L’assurance RC de groupe risque d’augmenter mais comptez sur nous pour résister aux excès et en négocier les conditions. Notre contribution à l’Union Régionale et à la Fédération Nationale ne se limitent pas à du temps passé. Il est impératif que nous y contribuions financièrement, modestement au niveau régional mais de manière significative au niveau national dont les tâches ne relèvent pas du bénévolat mais sont réalisées, sous notre contrôle (sévère), par quelques permanents qu’il nous faut rémunérer. Enfin, nous parcourons bon an mal an des centaines de kilomètres et il nous semble normal de défrayer quelque peu ceux qui se déplacent bénévolement autant et si souvent pour vous représenter.
Nous avons besoin de vous, de votre passion, de votre énergie, d’un peu de votre temps, pour nous soutenir, pour nous faire part de vos soucis mais aussi de vos réussites, pour venir nous rejoindre au sein de notre équipe de bénévoles.
L’avenir de votre syndicat et de votre forêt sera ce que VOUS en ferez.