Âgé de 78 ans en 2022, Frédéric-Georges Roux vient de « prendre sa retraite » après 15 années d’intense bénévolat au service des forêts et des forestiers privés et de tourner cette page de sa vie « post-professionnelle » pour se consacrer à des activités plus calmes mais tout aussi passionnantes : l’Histoire, la généalogie, la sociologie, l’économie, l’écriture de ses mémoires… sans oublier la poursuite de ses collections, notamment celle de ses bandes dessinées (Il en a plus de 6.000 aujourd’hui qui prennent presque la moitié des 292 mètres linéaires de rayonnages de sa bibliothèque).

Petit Titi Parisien de naissance, devenu Polytechnicien par hasard, pionnier autodidacte des technologies informatiques dans les années 60, voyant venir la fin de sa carrière de dirigeant de grandes entreprises privées internationales, Frédéric-Georges Roux a déterré ses racines rurales en 1999 et a acquis un domaine forestier d’une soixantaine d’hectares dans le massif des Maures où il a rapidement troqué ses cravates pour des chemises hawaïennes et sa voiture de fonction pour une pelle hydraulique avec laquelle il s’est mis à s’occuper lui-même de son nouveau terrain de jeu.

En 2007, activée par une jalousie de voisinage, la DDE du Var, devenue depuis la DDTM, lui a signifié oralement et par écrit, à l’aide d’un « procès-verbal », qu’il ne pouvait pas redessiner librement ses pistes dans sa colline privée étiquetée « EBC ».

C’est alors que Michel Dard, vice-président du Syndicat des propriétaires forestiers sylviculteurs du Var, avec qui il était en relation amicale dans le cadre du projet de Ligne à Grande Vitesse Marseille-Nice, lui a ouvert les yeux et lui a expliqué qu’à Marseille un PSG n’était pas une équipe de football.

Syndicaliste historique, actif et convaincu, Michel a rédigé un courrier de défense auquel la signature de Louis Valentin, président du syndicat qu’il avait porté sur les fonts baptismaux dans les années 80, a apporté un poids moral non négligeable lorsque l’affaire est arrivée, en 2012, devant le magistrat suprême du Tribunal Administratif de Toulon qui a prononcé l’acquittement en moins de trois minutes.

Recruteur de talent et de talents, Michel Dard a suggéré à Frédéric d’assister à l’Assemblée Générale du Syndicat qui s’est tenue à Ramatuelle au printemps 2008 où, sans le prévenir, il l’a fait coopter par vote à main levée comme administrateur du syndicat, alors que Frédéric, pris au dépourvu, n’était même pas encore adhérent !

Que voulez-vous qu’il fit ?

Il adhéra, versa sa première cotisation et participa à son premier conseil d’administration qui fut très loin d’être le dernier.

L’année suivante, lors de l’Assemblée Générale qui s’est tenue le 15 mai 2009 au Luc-en-Provence, Frédéric-Georges Roux y a raconté ses « Mémoires d’un jeune forestier syndiqué ».

Pour visualiser cette présentation : cliquez ici ou sur l’image ci-contre.

Au service des forestiers privés

La suite est un parcours en ligne (droite) à grande vitesse :

• 2010 : élu conseiller suppléant au Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF PACA)
• 2012 : Président du Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Var (devenu Fransylva 83), succédant à Louis Valentin
• 2014 : Président de l’Union Régionale des Syndicats de Forestiers Privés (devenue Fransylva PACA)
• 2015 : Vice-président de l’interprofession régionale de la filière Forêt-Bois (devenue Fibois Sud) dont il fut un des fondateurs
• 2017 : élu conseiller titulaire et Vice-président du CRPF PACA
• 2021 : Vice-président de PEFC PACA, dont il était administrateur depuis 6 ans

Il serait illusoire de lister en une page toutes les activités et commissions auxquelles il a participé ou contribué, et encore moins ce qu’il a produit : une petite centaine de présentations powerpoint, la conception et la fabrication du présent site web de l’Union Régionale dont il fut pratiquement l’unique contributeur, la rédaction et la mise en page de tous les bulletins Forêt Privée Varoise pendant les 10 années de son mandat, la Charte de confiance de la récolte forestière en PACA… et bien d’autres écrits, rapports ou discours qui ont rendu Fransylva incontournable dans la région.

L’adieu aux arbres

En 2020, Frédéric-Georges Roux et son épouse, Michèle, ont décidé de se séparer de leur trop grande propriété pour se retirer dans une villa de plain-pied plus adaptée aux nombreuses années qu’ils envisagent de continuer à vivre ensemble en bonne santé physique et intellectuelle.

Il lui a fallu tourner la page et dire « Adieu aux arbres ».

Pour en savoir plus : cliquez ici, il y a une vidéo à ne pas manquer.

Frédéric-Georges Roux a mis fin à tous ses mandats forestiers en passant la main à Christian Mercier qui lui a succédé à la présidence de Fransylva 83 en 2020 et de Fransylva PACA en 2022 et à Gérard Gautier, président de Fransylva 13 et de France Forêt PACA, qui lui a succédé à la vice-présidence de Fibois Sud en 2021.

Dernier clin  d’œil

Par arrêté en date du 31 juillet 2022, Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, a nommé Frédéric-Georges Roux Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole.

Ce fut l’occasion pour Michèle de découvrir la recette de la poireauflette.